Sur un terrain légèrement enneigé, Givry a arraché le partage in extremis face à Stockay, au terme d’un match palpitant.
Givry - Stockay : 3 - 3
Chaude, la rentrée aux vestiaires! Ce qui a mis le feu aux poudres? Le but égalisateur de Givry, inscrit à l’entame des arrêts de jeu. Les Liégeois reprochent aux Canaris de ne pas avoir sorti le ballon, alors que Jean-Philippe Peso était resté au sol. Réplique des Givrytois: le joueur était tout sauf sérieusement blessé et cherchait avant tout à gagner du temps. «Moi, tant qu’il n’y a pas de sang, je continue à jouer, commentait Éric Picart à l’issue de la rencontre. On ne va tout de même pas mettre la balle dehors parce qu’un joueur est décoiffé et qu’il doit refaire sa permanente… Ils disent qu’ils l’auraient fait? Oui, je sais, j’appelle ça du fair-play déguisé. Puis ils sont culottés de donner des leçons de sportivité après toutes les insultes qui sont sorties de leurs bouches en fin de match. Heureusement pour eux que je suis plus calme qu’il y a dix ans…»
En attendant, ces échanges d’amabilité et de noms d’oiseaux ne resteront pas sans suite. L’arbitre de la partie, Lionel Dams, a épinglé trois acteurs dans son rapport: deux de Stockay, l’attaquant Quentin Colson et le T2 Éric Thirion; un de Givry, l’entraîneur Éric Picart, accusé d’avoir balancé une bouteille d’eau en réponse aux insultes qu’il essuyait depuis deux minutes.
Si les esprits se sont échauffés de la sorte, c’est aussi parce que les deux camps étaient animés d’un même sentiment au coup de sifflet final, celui d’avoir laissé filer deux unités. Les Givrytois regrettaient de ne pas avoir tué le match, alors qu’ils se sont procuré les occasions pour le faire, tandis que les Liégeois pensaient bien repartir avec les trois points après avoir repris l’avance à cinq minutes du terme, grâce à un cadeau de Clément Lherbier. Vous connaissez la suite. «Même si on égalise à la dernière minute, je suis déçu, reprenait le coach givrytois. Un point contre le leader (NDLR, qui ne l’est plus, Visé passant en tête), c’est bien, mais compte tenu du nombre d’occasions franches, j’estime qu’on perd deux points. Ça peut être 6 ou 7-3. Face à une belle équipe, car il faut avouer que Stockay développe un beau football, sur un terrain compliqué, on a joué comme il le fallait, dans la verticalité. Il n’a manqué que la concrétisation.»
Gauthier Poncelet ne dira pas le contraire, lui qui a raté une occasion 24 carats à quinze minutes du terme. Si Éric Picart regrettait les quelques occasions manquées par les siens, il convient de lui rappeler que les Liégeois auraient, eux aussi, pu inscrire un ou deux buts de plus. Wauthy a d’abord été sauvé par son poteau juste avant la pause, puis par Lion à l’heure de jeu, quand ce dernier est venu ressortir à même la ligne un ballon que tout le monde voyait au fond.
Le spectateur neutre mettra donc tout le monde d’accord en affirmant qu’au final, le partage est logique. Si les Liégeois cèdent le leadership à Visé, les Givrytois, eux, restent bloqués dans le haut de la colonne de droite. Ils n’ont pas encore gagné en 2018.
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