Alors que tousles voyants semblaient au vert en début d’année, Givry va finalement reprendre l’ascenseur.
Un partage avec une équipe déjà condamnée et résignée de surcroît: Givry ne pouvait trouver pire manière d’entériner sa relégation à l’étage inférieur. À une journée de la fin d’une saison au cours de laquelle les Canaris seront passés par tous les sentiments. Du doute à l’optimisme avant d’encaisser quelques solides coups de massue décisifs. Qu’est-ce qui a coincé cette année?
1. Le départ compliqué L’adaptation a été longue, plus longue que prévue sans doute. Les Canaris n’avaient sans doute pas complètement mesuré l’écart qui les séparait de ce niveau supérieur. Il leur a fallu attendre huit journées pour célébrer un premier succès et encore même un peu plus avant de véritablement s’adapter au rythme et à l’intensité de la série. Après dix matches, Givry ne comptait que six unités.
2. Un manque de joueurs décisifs Leva a été brillant, inscrivant presque 50% des buts de son équipe. Mais derrière, c’est le désert: 6 roses pour Copette, 4 pour Résibois, 3 pour Roberty. C’est trop peu.
3. Une ossature en difficulté Hormis Leva, les artisans de la montée n’ont pas totalement répondu à l’attente. Billion en raison de diverses blessures, Hinck et Remy à cause de prestations en dents de scie et Bodet en raison d’une certaine irrégularité lui aussi. S’il a réussi quelques brillantes prestations, le futur gardien de Libramont a aussi commis quelques erreurs comme ce dimanche face à Namur.
4. Un recrutement trop léger Robinet a fait le job, mais Schinckus a souffert au 1er tour, puis s’est blessé ensuite. Copette a mis lui aussi un tour avant de sortir de l’anonymat puis de replonger en fin de saison et Carlos Emilio aura été un flop. Éric Picart aura souvent répété qu’il a manqué une ou deux pointures à cette formation. Un joueur de surface principalement, et sans doute un leader, un meneur d’hommes.
5. Des décisions défavorables On a coutume de dire que les décisions arbitrales, favorables et défavorables, s’équilibrent sur une saison. C’est vrai dans la plupart des cas. Le hic pour les Givrytois, c’est que les secondes se sont enchaînées à la même période et dans des matches qui semblaient à leur portée (Hamoir, Waremme, Solières). De quoi vous saper, en quelques semaines, un moral qui semblait requinqué après une série de six matches sans défaite.
6. Un excès de confiance? Ces six matches sans revers justement, alignés avant et après la trêve, ont peut-être octroyé un excès de confiance à une formation qui pensait alors que les rencontres suivantes allaient asseoir sa position dans la série. Bilan: après son superbe succès à Liège le 21 janvier, Givry n’a plus célébré que deux victoires. Et forcément, cette confiance a fini par s’étioler, à tel point que l’attitude de certains ce dimanche, face à Namur, ressemblait furieusement à de la résignation.
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