Le dispositif mis sur pied par le staff givrytois a joué un bien mauvais tour à la formation liégeoise. Et voilà un nouveau pas vers le maintien.
FC Liège - Givry : 2 - 3
«Aujourd’hui, j’aligne quatre attaquants!» Avant même le début de la rencontre, Éric Picart affiche une certaine détermination. Celle de ne pas venir à Rocourt pour faire de la figuration. Et pour ce faire, il a une idée bien en tête. Celle d’empêcher le FC Liège de développer son jeu, comme il a l’habitude de le faire. «Depuis le début de la semaine, il a cette idée en tête d’aligner quatre joueurs offensifs, confie Bernard Jadin, son adjoint. Et tout ce que l’on a fait comme travail en salle cette semaine, c’est dans cet objectif bien précis.»
L’intérêt d’évoluer avec un tel dispositif? D’amener bien sûr du poids dans les reconversions offensives, mais surtout, «avec autant de joueurs devant, de pouvoir mettre un gros pressing sur les défenseurs, précisait le T1 ardennais. Or, ce sont eux qui habituellement ont la possession de la balle et distribuent le jeu vers l’entrejeu. En mettant de la pression sur eux, on devait les obliger à se débarrasser du ballon dans de mauvaises conditions. Par ailleurs, en reconversion, cela devait aussi nous permettre d’insister sur le point faible de cet axe défensif que je trouve relativement lent.»
Un choix rapidement gagnant puisque si, comme prévu, les Liégeois mettent d’emblée la pression devant leur public, sur l’une des premières réactions adverses, c’est déjà bingo! En surnombre, les attaquants givrytois prennent la défense locale de vitesse et Leva ouvre le score. Dix minutes plus tard, les Jaune et Noir proposent un copié-collé de l’action initiale, avec les mêmes acteurs à la base et Roberty à la conclusion. C’est 0-2 et un sacré coup de tonnerre pour un FC Liège qui ne trouve pas de solution. Comme prévu, les défenseurs sont systématiquement soumis à un gros pressing et les passes se font imprécises, ce qui a le don d’énerver les exigeants supporters du Matricule 4. Givry va cependant trop reculer en fin de première période, les corners s’accumuleront et ce diable de Lambrecth réduira l’écart. De quoi nourrir quelques craintes avant d’entamer le deuxième acte. «On a tout de même pu profiter de la mi-temps pour effectuer quelques repositionnements, révélait Bernard Jadin. Et évidemment, le nouveau but de l’inévitable Sébastien Leva nous a remis en position idéale pour la suite du match.»
Trois succès de rang
La bande à Brogno continuera en effet à balbutier son football face à l’efficace système adverse. Et même si le coach tenait avant tout à féliciter son groupe, auteur d’un 3e succès de rang, l’encadrement peut être fier de son travail. «On a vu une équipe solidaire de la première à la dernière minute, concluait Éric Picart. Mes joueurs ont respecté à la lettre tout ce que nous avons mis en place. Ça nous fait plaisir de voir que notre système a porté ses fruits, mais tout ça ne peut fonctionner que si les joueurs y croient et le respectent.»
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